Mesdames et Messieurs,
Après lévolution réglementaire, la révolution budgétaire.
Le fonds de compétitivité, que je vous présente aujourdhui, peut se résumer en une phrase simple. Une force de frappe et dinvestissements dans les secteurs stratégiques, tout au long du cycle de développement, de la recherche à la production. En un mot, cest un véritable « fonds Draghi ».
Fini le saupoudrage. Nous assumons nos choix industriels pour les technologies les plus stratégiques pour lavenir de notre continent – les clean tech, lIA et le quantique, les biotech, la défense et lespace. Et nous nous dotons des outils nécessaires et novateurs pour soutenir la production, les Projets Importants dIntérêt Commun Européen, et nos chaines de valeurs.
Parce que, oui, nous voulons produire davantage en Europe, créer davantage demplois en Europe. Et cest lun des nouveaux principes directeurs dans notre budget : celui de la préférence européenne. Là aussi je lassume, largent des contribuables européens doit avant tout bénéficier aux entreprises localisées en Europe.
Finie la vallée de la mort. Vous le savez, je le répète depuis maintenant des mois. LEurope doit être au rendez-vous du scale-up, le parent pauvre du budget. Résultat, les idées inventées ici, sont produites ailleurs. Non seulement nous y remédions, mais nous en faisons une priorité. Cest tout le sens de linterconnexion avec le programme de recherche Horizon Europe, dont lexcellence scientifique est alignée sur les mêmes priorités économiques.
Fini le parcours du combattant, les dizaines de programmes, les dizaines de comités, les dizaines de critères contradictoires. Nous nous dotons dun fonds unifié, dun cahier des charges unique et dun guichet unique. Il sagit ni plus ni moins du plus grand exercice de rationalisation budgétaire jamais réalisé.
Un mot pour finir sur la partie que vous attendez le plus – les montants. Je le dis haut et fort : cest un effort sans précédent pour la compétitivité de lEurope. Le budget dédié est multiplié par 3, passant de 134 à 450 milliards deuros ! Par 5 pour la défense et pour le numérique.
Et nous ne comptons pas nous arrêter là. Nous allons en priorité mobiliser les investissements privés, par le biais de notre boite à outils dinstruments financiers : garanties, equities, prêts. Dé-risquer, cest permettre des investissements. Dé-risquer, cest donner un débouché aux investisseurs en Europe pour des projets européens.
Grâce à cela, nous dépasserons largement les 1.000 milliards dinvestissements dans léconomie dans le prochain MFF. Et je compte sur le Conseil et le Parlement européens pour nous y aider, pour répondre présents dans un contexte de tensions géo-économiques.
Voilà, Mesdames et Messieurs, au cours des 6 derniers mois, la Commission européenne a lancé un très grand nombre dinitiatives pour réindustrialiser lEurope. Aujourdhui, elle sen donne les moyens.
On investit plus. On investit mieux. On investit européen.